Jeux de massacre

Comme dans un jeu de massacre, l’exposition tend à faire se vaciller les certitudes du visiteur. Qu’il s’agisse de l’intelligence critique du montage, de l’insolence subversive des collages ou de l’ingéniosité des mixages, tout concorde à déranger nos habitudes.

L’exposition Jeux de massacre naît du désir de présenter des pièces d’art contemporain qui, comme certains jeux populaires ou spectacles industriels, combinent d’une manière aussi frappante pour les sens que pour l’imagination le sacré et le profane, les simulacres et la réalité, les séductions et les paniques. Le visiteur voit ses certitudes vaciller et ses habitudes dérangées grâce à des manipulations artistiques susceptibles de débusquer des réalités inédites par l’intelligence critique du montage [Harun Farocki], l’insolence subversive des collages [Pascal Bernier] ou l’ingéniosité séditieuse des mixages [Patrick Codenys]. Les dispositifs d’objets, d’images et de sons présentés ici, bien qu’ils émanent de démarches artistiques dissemblables, ont pour effet commun de rapprocher dans une même vision des réalités à priori opposées : la mort et la vie, l’horreur et la beauté, la conservation et la destruction.

Commissaire d'exposition : Denis Gielen