À toutes les morts, égales et cachées dans la nuit

Dans un lieu comme l’ancien site minier du Grand-Hornu où des gens ont passé leur vie, pour la gagner mais aussi pour la perdre, une exposition/réflexion de Laurent Busine sur les traces de notre passage sur cette terre trouve un écho des plus intéressants.

Si la mort est en effet notre seule certitude sur cette terre, elle est en même temps la plus grande inconnue : en quoi consiste cet au-delà indéfinissable ? Même si le débat est important, l’exposition À toutes les morts, égales et cachées dans la nuit, pensée par Laurent Busine, ne traite pas de la mort mais l’effleure simplement. Dans cet ancien charbonnage occupé par le MACS où des gens ont passé leur vie, la pièce monumentale Les Registres du Grand-Hornu de Christian Boltanski rappelle à la mémoire les noms de centaines de mineurs. Les nombreuses autres œuvres mises en relation font naître des questionnements : comment se représente-t-on pour l’au-delà, quelle image donne-t-on de nous pour l’éternité dans ce court temps qu’est notre passage sur cette terre? Une étiquette, un nom…c’est finalement la désignation qui fait que l’on existe.

Artistes présentés : Anonymes, Bertille Bak, Christian Boltanski, David Claerbout, Giorgio De Chirico, Thierry De Cordier, René Demarez, Luciano Fabro, Hans-Peter Feldmann, Douglas Gordon, Chris Herzfeld, Giuseppe Penone, Damien Rankovic, José María Sicilia, Paul Strand

Commissaire d'exposition : Laurent Busine